La Direction Générale des Impôts a eu une présence remarquable au symposium portant sur l’Etat des lieux , les enjeux et perspectives de l’administration publique haïtienne tenu à l’hôtel Royal Oasis ,les 13 et 14 juin dernier, réalisé par la firme  Consultations et Résultats. A l’occasion, le Directeur de l’Unité Informatique de la DGI, M. Serge Rosenthal Jr a fait une présentation assez exhaustive  du projet  RMS et des perspectives qu’il offre pour les années  à venir.

Et comme un feu de bois, la nouvelle s’est répandue. Les invitations se suivent du coté de divers acteurs dont des partenaires comme le Centre de Facilitation des Investissements (CFI). En effet, le staff de la DGI  été convié le mercredi 21 Juin dernier  à un diner-débat du CFI à la salle Ayizan de l’hôtel  Marriott, à Turgeau, où ont pris la parole l’ancien garde des sceaux, Me Bernard Gousse, autour du changement en cours au niveau du cadre légal des affaires et Mme Farah Mégret, coordinatrice de l’Unité Plaidoyer du CFI qui a eu à assurer la présentation de l’Unité After Care qui offre un accompagnement  aux  entreprises. Pour la DGI, le Directeur Général adjoint, M. Lubonheur Loredant et le Directeur de l’Unité Informatique, M. Serge Rosenthal Jr ont eu à prendre la parole tour à tour pour  introduire et présenter le logiciel RMS, (Revenue Management System) qui est appelé à être déployé sur cinq sites dans un premier temps, puis étendu à l’échelle nationale sur tous les sites de la DGI.

Après avoir passé en revue la situation qui a prévalu à la fin de 2013 où la DGI ne disposait que de sept (7) bureaux informatisés. A date, on aurait 18 sites informatisés. On compte avoir 26 à 28 sites informatisés avant la fin 2017 a ajouté M. Rosenthal. Il est entendu que le nouveau logiciel RMS n’est opérationnel pour l’instant qu’au niveau de la Direction des Moyens Contribuables (DMC). Il est appelé à être déployé à l’horizon 2018, sur quatre autres sites dont la Direction des Grands Contribuables (DGC), le Bureau Central, le CDI de Pétion-Ville, la Direction Départementale des Impôts du Nord. Avec le RMS, nos différents offices ne fonctionneront pas en vase clos. Ils fonctionneront en réseau. Les contribuables pourront effectuer des paiements pour le compte de l’office des impôts de leur domicile, à partir  de n’importe quel point du territoire national.

Avec RMS web, le paiement en ligne viendra renforcer  le  processus de décloisonnement des services. Ce qui fait une grande différence, avec l’application Tax Solutions, qui assure la transition, en attendant la migration définitive vers RMS à l’orée de 2020, au niveau de tous les sites de la DGI. Dans cette perspective 120 Agences Locales des Impôts (ALI), soit la plus petite entité de la DGI, devraient être informatisées, y compris la Conservation foncière, le Domaine et les Suretés Mobilières. La question de la sécurisation des documents émis par la DGI a été abordée. Il sera possible dans un futur proche de s’assurer de leur authenticité, à partir de son smartphone.  Le public a eu  à prendre connaissance, entre autres du projet phare du permis de conduire électronique sécurisé et des fiches de contraventions électroniques. Il s’en est suivi des échanges assez fructueux entre les Responsables de la DGI et le public.

La DGI fait désormais du dialogue avec la société civile son nouveau cheval de bataille, pour qu’elle s’approprie son projet de modernisation qui aura des conséquences profondes dans notre microcosme dans un futur proche. Elle est prête à répondre aux chants de sirène, aux rendez-vous  d’autres acteurs de la société civile pour leur dire tout ce qu’elle a de grand, de beau dans sa serviette, pour offrir le meilleur service aux contribuables haïtiens et rendre  Haïti forte et financièrement souveraine ».

Service des Communications

Monsieur le  Ministre de l’Economie et des Finances

Monsieur le Secrétaire d’Etat aux Finances

Monsieur le Directeur Général  du MEF

Monsieur le Directeur Général des Douanes

Monsieur le Directeur Général adjoint de la DGI

Madame, Messieurs les Directeurs des services centraux

Mesdames, Messieurs les Responsables de CDI de la zone métropolitaine

Mesdames, Messieurs les Chefs de Service et de Section

Chers invités

Mesdames, Messieurs

Nous sommes réunis ici ce matin pour fêter dans un même élan les 93 ans de la DGI, cette vieille dame nonagénaire, notre mère à tous, mesdames et messieurs les fiscalistes, dont le 6 juin ramène l’heureux anniversaire. Les manifestations marquant la commémoration du 6 juin deviennent désormais un prétexte pour rassembler, chaque année, dans cette enceinte, cette grande famille de la DGI où s’arc-boutent plusieurs générations d’hommes et de femmes dont d’aucuns y ont laissé leurs traces et d’autres les jeunes et moins jeunes qui sont encore en train de cheminer dans les sillons des ainés pour l’aiguiller vers de nouveaux horizons.

J’éprouve  un immense sentiment de fierté d’être parmi cette vaillante cohorte de fiscalistes encore une fois,  pour présider cette cérémonie qui marque les 93 ans de notre administration fiscale, qui marque aussi un changement de cap de notre nation qui décidait le 6 juin 1924 par la voix de ses dirigeants de poser les jalons d’un Etat moderne, avec la création de l’Administration Générale des Contributions. En effet, C’est Napoléon Hill qui disait de l’impôt que c’était le prix à payer pour avoir une nation civilisée. L’administration fiscale de par son caractère transversal, est à même d’engager par un effet d’attraction, la nation entière sur les chemins du progrès, de la modernité, quand elle en aura déjà fait le lit.

La Direction Générale des Impôts, on ne nous en voudra pas de n’avoir été modeste ce matin, doit être le baromètre du changement, l’institution qui montre la voie aux autres. Si la DGI décide résolument de prendre aujourd’hui son bâton de pèlerin pour emprunter ces nouvelles autoroutes qui mènent aux cathédrales de la modernité et de l’innovation, nous sommes certains que la société civile suivra.

Ceci nous amène à la conduite du changement. Que faire : Continuer ou abandonner.  Nous nous sommes engagés résolument ces trois dernières années sur la voie du changement. Nous avons mis en place une Unité chargée de piloter la réforme à la DGI.  Nous voulons parler de l’USRP, l’Unité de Suivi de la Réforme et du Pilotage. Nous avons engagé des réformes structurelles qu’il nous faut approfondir. Nous ne sommes pas sans ignorer les contraintes qu’impose le changement, les peurs que provoque l’exigence de compétences professionnelles nouvelles, la résistance au changement,  la mobilisation des moyens budgétaires, la raréfaction des ressources endogènes, la recherche de financements alternatifs pour y parer.

Le thème de la conduite du changement va intégrer pendant longtemps nos ateliers de réflexion. Et cette année, on va renouer avec l’expérience de l’assemblée annuelle initiée il y a plus d’une décennie, pour en faire une plateforme pour engager le dialogue interne autour du changement.  Cette assemblée se tiendra à Jacmel et le thème de la conduite du changement devrait constituer la toile de fond.

Quid du quotidien de nos agents ?

Le projet de changement implique la mise à la disposition de nos agents d’un meilleur cadre de travail, la dynamisation des politiques de formation pour permettre à tout le monde de monter dans le train de la réforme. La DGI est à un carrefour où il lui faut des fils aptes, chevronnés capables de l’amener dans les meilleures conditions et au plus vite sur les chemins de la modernisation, pour se retrouver sans complexes parmi ses consœurs d’Amérique latine qui sont déjà à l’âge de l’Administration fiscale du XXIè siecle.

Il faut comprendre ici ce  pourquoi je ne cesse de marteler lors de nos différentes réunions la nécessité pour nos cadres de se former sans cesse, d’être en phase avec l’évolution technologique qui a cours dans les Administrations fiscales de l’hémisphère. Si vous ne voulez pas avancer sur les chemins du progrès, arc-bouter vos pensées aux nouveaux paradigmes de la nouvelle gestion fiscale, vous allez rester au bord de la route. Nous allons tout faire pour que personne ne soit laissé au bord de la route, pourvu qu’il y ait la manifestation de la volonté d’intégrer le train du changement.

Nous enjoignons le personnel à nous rejoindre dans  nos démarches pour enrayer la corruption, qui reste un grand défi pour les institutions fiscales. Nous voulons combattre la corruption de manière irréversible au sein de la nôtre. Aussi, nous nous sommes penchés ces derniers mois, avec divers cadres de la DGI sur la rédaction d’un Code d’Ethique et de déontologie qui est appelé à être opérationnel en Octobre prochain.

Les difficultés financières auxquels font face nos agents au quotidien nous interpellent également. Je peux vous affirmer que la question a été agitée plus d’une fois par devant les cadres éminents du Ministère de l’Economie et des Finances dont le Ministre Salomon. Ceci part du souci de la Direction Générale de donner aux agents des ressorts pour augmenter leur potentiel vertueux. L’octroi d’un salaire décent, d’une bonne couverture médicale sont autant de leviers qu’il convient de mettre en œuvre pour agrandir le cercle vertueux et dynamiser les recettes fiscales. Les autorités financières publiques se sont montrées sensibles à ces préoccupations du staff de la DGI. Nous sommes certains que les réponses appropriées vont suivre.

Nous profitons du cadre de cette cérémonie de ce matin pour saluer la volonté du gouvernement de la République d’engager l’Administration fiscale de manière irréversible sur la voie de la modernisation. Le Gouvernement s’est porté garant de la poursuite du plan de réforme de la DGI avec des ressources endogènes ou des financements alternatifs.

Nous ne saurions ignorer la coopération agissante des bailleurs internationaux dans la mise en œuvre de ce vaste chantier. Nous voulons citer l’Office du Trésor des Etats-Unis d’Amérique (OTA) ; Affaires Mondiales Canada, pourvoyeur du Programme d’aide à la Mobilisation des Recettes Fiscales (PAMRF) ; l’Union Européenne qui s’implique dans des programmes de formation, de sensibilisation fiscales et de mise en place de notre Centre d’appels. La DGI s’ouvre au monde. Elle a tissé cette année des liens avec de nouvelles institutions internationales dont l’OCDE, l’Organisation pour la Coopération et le Développement en Europe. Nos relations avec le Centre de Rencontres et d’Etudes des Dirigeants d’Administrations Fiscales Francophones (CREDAF) se sont intensifiées ces dernières années. Haïti a abrité un séminaire sur la fraude fiscale internationale et un Atelier de travail du CREDAF sur la fiscalité des industries extractives respectivement en Mars 2013 et Avril 2016. Haïti accueillera en mai prochain le 33ème Colloque du CREDAF qui nous vaudra la venue ici de dizaines de Directeurs Généraux et hauts cadres des administrations fiscales d’Afrique, de Belgique, de France, du Canada, pour ne citer que ceux-là. Nous comptons beaucoup sur vous pour leur offrir le meilleur accueil et assurer le plein succès de ces assises en Haïti.

Chers Contribuables, Chers clients

Nous avons pour vous une pensée spéciale. Vous êtes nos clients. Nous apprécions à sa juste valeur votre effort fiscal. Nous allons tout faire pour vous faciliter la vie dans l’accomplissement de vos obligations. Chers amis de la Presse qui n’êtes pas moins des contribuables, nous saisissons cette opportunité qui nous est offerte pour vous remercier du soutien sans faille qu’on a toujours eu de votre coté pour informer nos clients à temps réel.

Chers invités, chers Collègues,

Je crois que le pays a une dette de gratitude envers la DGI, cette grande pourvoyeuse de ressources budgétaires et ceux qui l’ont aidée à traverser le temps. Ceci dit, j’ai dans le viseur ces ainés, ces devanciers qui y ont consacré une bonne partie de leur existence et qui ont choisi d’être parmi nous ce matin pour répondre à l’appel de leur mère nourricière. Au nom de la DGI, je vous dis merci. Nous exhortons le personnel à redoubler d’effort pour continuer à fournir à l’Etat et aux Collectivités territoriales les ressources financières nécessaires à leur fonctionnement. Demain, vous serez de ceux qui auront à recevoir les lauriers qu’on tresse à ces ainés qui n’ont pas démérité de la patrie.

Bonne fête à tous.

Miradin MORLAN

Directeur Général

Le 6 Juin dernier ramenait le 93ème anniversaire de la DGI. A l’occasion une messe d’actions de grâce a été célébrée au siège social de l’institution sis au # 62 de l’avenue Christophe, sous la houlette du célébrant, le révérend Père Ducarmel Edouard. On a pu compter dans la nombreuse assistance la présence du Ministre de l’Economie et des Finances, M. Jude Alix Patrick Salomon, du Secrétaire d’Etat aux Finances, M. Ronald G. Décembre, du Directeur Général du MEF, M. Pierre Erold Etienne, d’une pléiade d’anciens Directeurs Généraux de la DGI dont Messieurs Amos Durosier, Léonel Cadet, Jean Frantz Théodat.

 

Il revenait au Maitre de cérémonie pour l’occasion, M. François Sérant de placer les premiers propos au seuil de la cérémonie, qui se sont circonscrits en un bref survol de la vie  de l’institution à travers les âges et les Dirigeants  qui ont été au timon de ses affaires. Le révérend Père Edouard prenait le relais pour entamer l’office. Dans son sermon, il a fait un véritable plaidoyer pour la lutte contre la corruption, dans une langue dont il a le secret, comme pour donner un supplément d’âme, des ressorts à ceux qui résistent encore à ses chants de sirène.

 

Le Directeur Général de la DGI, M. Miradin Morlan, dans la droite ligne de la tradition, s’adressait à l’assistance, à quelques minutes de la bénédiction finale du Révérend Père Ducarmel Edouard, pour dire toute sa joie de se retrouver avec ses administrés pour fêter ensemble dans un même esprit cet heureux anniversaire et mettre ses pas dans ceux du célébrant pour enjoindre le personnel à éviter les sentiers de la corruption qui reste et demeure un grand défi pour les institutions fiscales. Dans la même veine, il a saisi l’occasion, pour annoncer la mise en application en octobre prochain du Code d’éthique et de déontologie de la DGI. Si on veut bien renforcer le cercle vertueux, combattre la corruption, faut-il bien donner aux administrés les moyens de vivre loin de la précarité. Le DG dans son allocution y  a interpelé le Ministre  de l’Economie et des Finances qui dans son allocution s’est dit assez sensible et réceptif à la question.

 

Le clou de la cérémonie allait être la Tombola, déjà initiée l’année dernière, avec le DGA LOREDANT au tourniquet, qui a fait trois heureux gagnants au niveau du personnel de la zone métropolitaine de Port-au-Prince. La province n’est pas en reste cette année. La tombola du  6 Juin y a fait son entrée, avec à la clé, trois heureux gagnants au niveau des 9 Directions départementales.

 

Le Service des Communications